lundi 22 août 2011

Le bruit et l'odeur

Comme je l'ai déjà dit, les vacances sont finies pour la plupart des gens.
Les trains et bus recommencent à êtres bondés.
Ce n'est pas le manque de places assises qui m'indisposent le plus, mais si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur:

Il y a les discussions hurlées dans les gsm (avec une relation inversement proportionnelle entre la pertinence des propos et le volume de parole);
les débriefing complet, entre greluches trop maquillées d'à peine 15 ans, du weekend passé avec Mayron-que-c'est-trop-un-pur-mec-quoi!;
les lecteurs MP3 à plein volumes qui crachent du rap ou RnB de mauvaise qualité, voir pire: les smartphones utilisés comme radio, qui imposent à tout le wagon le hit parade de la daube actuelle, craché par de mini-baffles qui distordent complètement les basses et sursaturent les aîgus;...

Il y a ceux qui n'ont pas vu une douche et un savon depuis des jours;
ceux qui ne connaissent pas le dentifrice;
ceux pour qui le premier réflexe de la journée est d'allumer un clope et qui refoulent du goulot comme un vieux cendrier froid;
ceux qui (en parlant de goulot) sentent la vinasse à 3m,
ceux qui devraient utiliser du déo, et pire: ceux qui utilisent déo et parfums à défaut de savon, et qui tentent vainement de masquer leurs odeurs corporelles par des parfums de synthèse (au plus c'est sucré et écœurant, au plus ça semble leur plaire!);

J'ai la chance d'avoir un odorat développé, et une bonne mémoire olfactive. Il me suffit d'une simple brise parfumée pour être transportée dans mes souvenirs. Il m'arrive souvent de penser à des anecdotes oubliées depuis longtemps, sans comprendre pourquoi, avant de réaliser que c'est une odeur échappée d'un restau, le parfum de la personne que je suis, ou simplement l'odeur particulière de la terre après la pluie qui m'y ont fait penser.

Mais parfois, lorsqu'un individu m'indispose vraiment par le fumet qu'il dégage, je me prends à envie, pendant un court instant, les anosmiques...


Ajout du mardi 23 août:
Il y a une odeur que je me dois d'ajouter... je l'ai expérimenté hier soir, au retour du boulot.
C'est celle du blondinet de deux ans et demi, trois ans, hyper éveillé et qui s'extasie avec son père sur le paysage qui défile par la fenêtre. Image touchante s'il en est... Tant qu'elle reste une image! Parce qu'à chacun des mouvements du môme (et il était plutôt du genre actif), c'est une véritable odeur de merde humaine qui emplissait l'espace! Oui, je n'ai pas peur de le dire, ce gosse puait la merde... Il a fallut une bonne demi-heure avant que son père ne lui renifle le derrière (comme si c'était vraiment nécessaire) et constate les dégâts, sans avoir bien sûr de quoi le changer.
(et d'après la conversation père-fils, ils allaient jusqu'à Bruxelles... En descendant du wagon, j'ai mentalement souhaité bon courage à la jeune fille à côté de moi, qui gardait le nez plongé dans son foulard)

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